Scénorgaphie Exoria

Qui est Exoria, le festival itinérant qui sillonne les routes pour répandre ses ondes sur toute la France ?

Exoria, c’est le projet de l’association lyonnaise éponyme né d’une volonté de fédérer un public national autour d’un projet commun, qui se veut défendre l’éclectisme musical et culturel. En collaboration avec les acteurs locaux, l’association réunit les adeptes de Dub et de Trance de toute la France autour d’une programmation de choix et d’une scénographie spectaculaire. Nous rencontrons cette équipe de passionnés qui sillonnent les routes pour répandre ses ondes positives.

  • Comment le projet Exoria est il né ?

Exoria est une structure qui est née à Villeurbanne en 2013, on s’est rapidement développés en région lyonnaise avec le projet Dub to Trance. On est allé un peu partout avec ce projet, notamment dans les salles de concert lyonnaises, puis aussi dans des festivals qui nous ont laissé carte blanche comme le Démon d’Or ou les Reperkusound.
Dub to Trance c’est vraiment le point de départ de notre identité, c’est l’éclectisme qu’on essaie de prôner dans tous nos projets quels qu’ils soient. Donc suite à notre succès en région lyonnaise, on a voulu s’exporter partout en France. On a commencé pas très loin avec des villes comme Bourg en Bresse ou Marseille, puis petit à petit on est allés plus loin, dans plus de villes et aujourd’hui le projet Exoria festival est né.
Avant on se définissait comme une tournée de concert, mais maintenant on préfère se définir comme un festival itinérant, parce que c’est un projet sur lequel on a plus ou moins la même programmation qui nous accompagne. Ça change entre les dates mais on a des artistes qui nous suivent sur toutes les dates.

Cette année on est dans 15 villes pour 16 dates, dans des festivals, des grandes salles de concert etc. Et on a tout un tas d’autres projets à Lyon, par exemple Abstraction au Transbordeur qui est notre projet avec Médiatone qu’on porte depuis pas mal d’années déjà, c’est la 7eme édition.

  • Médiatone est un des acteurs lyonnais qui vous a le plus soutenu ?

Médiatone nous a beaucoup épaulé depuis le début, ils nous donnent carte blanche depuis 2016 sur le Reperkusound, sur Dantesk aussi, et puis avec les Abstraction au Transbordeur, ce sont eux qui ont cru en nous dès le départ. Grâce Médiatone, on a pu avoir une porte d’entrée au Transbordeur, une salle lyonnaise mythique dans laquelle il y avait très peu voire pas du tout de soirées Psytrance il y a encore quelques années. On est très heureux d’avoir eu cette opportunité !

  • Comment expliquez vous le succès rapide des soirées Exoria à Lyon ?

Je ne sais pas si ça manquait particulièrement à Lyon car il y a quand même une grosse communauté Dub et Trance, autant dans les orgas que dans le public et il y a une belle diversité. C’est d’ailleurs pour ça qu’on a voulu s’exporter ailleurs, on s’est vite rendus compte qu’à Lyon c’est assez saturé, il y a beaucoup de choses qui se passent.

On avait aussi envie d’aller rencontrer d’autres acteurs culturels ailleurs.
Finalement ça s’est fait naturellement et on s’est vraiment pris de passion pour le fait d’être sur la route,
d’aller rencontrer d’autres gens, de rencontrer de nouveaux publics.

C’est aussi un moyen pour nous de mettre en avant sur la scène nationale les artistes locaux qui ont émergé et évolué avec nous.

  • Vous mettez un point d’honneur à collaborer avec les acteurs locaux des villes dans lesquelles vous allez ?

Oui totalement. Là par exemple cette année on a un artiste qui s’appelle Woody Vibes qui nous accompagne et qui fait toutes les premières parties de tout le festival. C’est un artiste qui est signé chez Exo Booking, la branche de booking d’Exoria. On essaye de cette manière là de mettre en avant les artistes de notre roaster.
Et chaque fois que l’on va dans des villes de France, on essaye un maximum de collaborer avec des organisateurs locaux. Par exemple on était à Audincourt au Moloco pour la troisième année consécutive, et on collabore à chaque fois avec une asso qui s’appelle les Fraktal Beats. Dans chaque ville on travaille soit avec les salles, soit avec des acteurs culturels locaux, et on essaye toujours de mettre en avant un artiste de la ville dans laquelle on va. Donc c’est vraiment un point d’honneur qu’on met à, à la fois mettre des têtes d’affiches, et à la fois des artistes locaux.

  • Exoria ce n’est pas seulement un festival itinérant, quels sont les autres projets portés par l’association ?

L’agence de booking Exo Booking a été lancée en 2017. C’est parti du constat qu’on n’était pas mal sur la route avec beaucoup d’artistes, une famille s’est créée donc on a lancé cette branche de booking plutôt axée Dub, Trance, on a quelques artistes Drum and Bass aussi. Ça fonctionne plutôt bien. Là aussi c’est vraiment une question de liens qui ont pu se créer, de feeling, on aime ce que tel artiste fait, on discute, on le voit en live et ça se fait assez naturellement. Il n’y a pas vraiment de démarchage, c’est plus une famille. Ça rejoint complètement le concept des soirées qu’on organise au Ninkasi Kafé, les Exo Fam, où c’est vraiment la famille du roaster Exo Booking, ou même simplement des artistes qu’on aime bien et avec qui on a partagé des trucs.

Et il y a l’Octopus, la branche scénographique d’Exoria qui est née plus ou moins en même temps. C’est toute une team de salariés, de bénévoles, de techniciens, d’intermittents… C’est une énorme équipe ! Ce sont eux qui s’occupent de toutes les scénos de tous nos événements depuis des années. Mais ils sont appelés à bosser sur différents événements, que ce soit du privé ou du public. A force de faire des scénographies ils se sont forgés une réputation, et une famille s’est formée. La dernière collab en date c’était avec The Walking Bass à Marseille où on a fait un escape game, un stand de réalité virtuelle etc. Mais effectivement c’est spécialisé dans tout, machinerie, mapping, pyrotechnie etc

  • Quelle est l’identité artistique d’Exoria ?

Notre identité reste Dub to Trance, on amène depuis l’année dernière aussi un côté Hardmusic sur quelques dates. Mais le festival itinérant restera toujours Dub to Trance parce que c’est ce qu’on fait depuis le début, ce qu’on sait faire et ce que le public aime. Il y aura toujours cet éclectisme. Cette année ce qu’on a essayé d’amener en plus, c’est de faire une création artistique qui fait se rencontrer Dub et Trance, ça s’appelle Ex-Echo, avec Tetra Hydro k et le producteur qui s’appelle L-Xir qui se rencontrent. C’est vraiment un mélange de Dub, Trance et Techno, qui fait le lien entre Dub et Trance qu’on n’avait pas forcément avant. On a toujours essayé de mélanger les deux mais il y avait toujours une rupture entre le dernier artiste Dub, et la Trance après. Donc cette année on amène vraiment ce liant avec Ex-Echo, et c’est peut être ce qui va faire que le public Dub et le public Trance vont se rencontrer. Parce qu’on a pu constater qu’il y avait vraiment un public Dub et un Public Trance. Il y a un public qui arrive en début de soirée pour voir le Dub et qui s’en va, puis le public Trance qui arrive.

En amenant Ex-Echo on essaye de faire en sorte que ces deux publics se rencontrent vraiment,
et qu’ils découvrent un nouveau genre hybride en cassant les préjugés.

  • Quelles sont vos attentes sur cette tournée ?

Je dirais qu’il y a des publics qu’on attend particulièrement au tournant. Quand on investit, des nouvelles villes comme Toulouse, Strasbourg et le Havre cette année. Ou encore de nouvelles salles. Par exemple le public à Paris ne nous a jamais déçu, on a fait sold out au Trabendo, mais là on sera aux Docks c’est un tout autre niveau. Et pour avoir discuté avec le public parisien, ils sont plutôt contents d’avoir ce genre de soirée parce qu’ils en ont peu, Paris reste très Techno.
Sinon on aura 2 salles à la Laiterie à Strasbourg, on sera au Bikini à Toulouse pour la dernière date de l’année et on est de retour à la Rodia à Besançon. On attend pas mal de cette date sur laquelle on va avoir 2 scènes, avec une grosse prog. Donc ouais il y a certaines dates qu’on attend car on sait que ça va être chouette, et c’est cool si on arrive à fédérer un nouveau public.

  • D’autres projets se présentent pour la suite ?

On a un gros rendez vous au double mixte en février, La Synergie, avec les copains de Marseille Psymind. On a fait la première l’année dernière à Marseille, ça c’était super bien passé, on était contents, donc on s’est dit autant refaire pareil à Lyon. On garde 2 salles, une Psytrance et une Dub to Hardtek. En tout cas Synergie c’est vraiment un projet qu’on espère rendre perrin avec les Psymind avec qui on est très copains.

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