le bask

Nous avons rencontré Le Bask qui promet de belles choses pour l’année à venir !

Lors d’un passage à Lyon, le vétéran de la scène Hardcore est revenu sur les fondations de sa vie et de sa carrière, de ses premières notes à aujourd’hui.

 

Tu es connu pour être le porte-drapeau du Hardcore mais nous ne savons pas vraiment qui tu es, quelle personnalité se cache derrière Le Bask ?

Je ne sais pas, un petit mec sympa qui fait de la musique !

Tu as toujours eu cette envie de sortir du rang et de partager ta passion, comme lorsque tu organisais des free party avec le collectif PSKT, quels souvenirs est-ce que tu gardes de cette partie de ta carrière ?

Pour moi c’est pas les meilleurs moments mais tout est parti de là donc du coup je garde un truc, c’est mes fondations, c’est la base, je viens de là et je me rappelle tout le temps à chaque soirée d’où je viens.

Aujourd’hui tu t’es rangé dans la légalité avec Pandemic Events qui explose depuis deux ans et s’est déjà glissé dans les plus gros festivals comme l’Insane, qu’est-ce que tu peux nous dire sur Pandemic ?

Pandemic c’est un projet qui a démarré il y a trois ans maintenant, c’est juste dans la continuité de Pskt et au final c’est devenu un  besoin et une nécessité de rentrer dans la légalité pour pouvoir continuer à faire ce genre d’évènements. Du coup j’ai préféré ranger mon drapeau de pirate et continuer à faire vivre cette culture underground et hard, et j’ai créé Pandemic Events.

Beaucoup de tes productions sont constituées de thèmes prédominants très diversifiés passant des choristes aux guerriers 300, qu’est ce qui fait qu’une œuvre cinématographique peux devenir une source d’inspiration pour produire tes musiques ?

En fait c’est pas l’œuvre en elle-même mais c’est les samples que je vais en tirer qui vont donner la couleur à la musique. Donc au final le film fait son effet parce que ça reste un référent par rapport aux gens et donc du coup ils vont l’avoir en mémoire, mais c’est plus le sample que je vais en tirer qui va faire son effet.

Tu es un ancien militaire reporter de guerre et tu as couvert l’Afghanistan et le Kosovo notamment : Est-ce que c’est ce passé que l’on ressent dans tes productions tant avec des sonorités lointaines qu’avec des productions très sombres ?

Plus oui sur le retour Afghanistan, après l’Afgha j’ai monté le projet Imperial avec D Mas, un projet un peu plus hardcore que La Bask et quand j’écoutais mes sets je me suis aperçu que pendant deux ou trois ans y’avait quand même un côté beaucoup plus dur qui sortait et maintenant ça va mieux. Mais oui effectivement ça a été une traversée du désert après le retour d’Afgha.

Aujourd’hui la plus part de te tracks sont devenus des emblèmes du hardcore, comment expliques-tu cela ?

Je sais pas trop pourquoi, peut être la rareté des sons, peut être le fait que je sois pas une machine à produire ou peut-être que j’ai énormément de chance et qu’à chaque fois que je sortais un morceau ça a marché. C’est peut-être le mélange des deux qui a fait son effet.

Aujourd’hui tu es surtout sur le devant de la scène grâce à tes sets et tes soirées mais tes musiques traversent le temps puisqu’elles font toujours partie intégrante des meilleures playlistes Hardcore et que les nouveaux noms de la scène techno comme Comah les remixent avec succès, est-ce une fierté pour toi de voir tes productions continuer de faire vibrer le public des années plus tard ?

C’est pas une fierté mais c’est un truc qui me fait bizarre parce qu’au final les nouveaux dj on va dire, font ce que moi je faisais avec les anciens. C’est-à-dire que pour moi la techno c’est ça, c’est une espèce de cycle où beaucoup de choses sont basées sur le sampling et du coup je vois que le processus se met en marche avec moi. Du coup j’ai vraiment le sentiment de faire partie de la famille, je suis dans la matrice.

Tu joues sur la scène Lyonnaise depuis longtemps, comment ressens-tu la récente explosion de la sphère techno sur le public ?

A Lyon c’est vraiment un public de néophytes, y’a vraiment une grosse grosse scène Hardcore music, avec la plupart des clubs comme le Titan, L’Usine, Le Petit Salon y’a toujours ce public là. En France il y a toujours eu un âge d’or du Hardcore et là j’ai l’impression qu’il y a eu une petite traversée du désert. Là la Hardmusique revient un peu sur le devant de la scène. Alors pourquoi je ne sais pas, est ce que c’est la faute aux artistes ou est-ce qu’au final la musique hardcore va avec la culture et la société, et on se dit que les mecs en ont ras le bol donc du coup c’est un moyen d’éclater et de s’exprimer.

On à la sensation que ce que tu aimes finalement c’est partager avec le public, te présenter sur scène, faire kiffer les gens et leur proposer des soirées, est ce qu’on peut quand même espérer quelques productions de ta part prochainement ?

Ouais ouais, en fait après l’Afgha il y a eu une pause parce que je n’arrivais plus du tout à faire de musique, ensuite y’a eu le projet Imperial, je me suis mis à fond dedans pendant deux ou trois ans et ensuite y’a eu le projet Pandemic qui m’a pris énormément de temps et il faut faire des choix. Du coup j’ai voulu mettre plus d’énergie dans Pandemic, je me suis plus investi sur Pandemic que sur Le Bask et du coup je suis arrivé à ce que je voulais. J’ai atteint mon objectif et du coup maintenant mon ambition c’est de reprendre le taureau par les cornes. Et ouais je suis sur des prods, je suis sur des feats avec pas mal d’artistes, je pense que l’année 2018 va être pas mal.

 

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