Dyen Techno
Dyen - Tapage Nocturne - Ninkasi Kao

Rencontre avec Dyen, un des artistes et producteurs les plus prometteurs de la scène Rave Old School.

Jeune artiste montant de la scène Rave néerlandaise, Dyen est devenu en quelques années un référent de la Techno Old School aux réminiscences des années 90. Avec des productions puissantes et des inspirations émanant des origines de la Techno, il a déjà pu faire ses preuves sur de grandes scènes internationales et est déjà soutenu par de nombreux artistes comme Rebekah, AnD ou encore Randomer. Nous le rencontrons pour son premier passage à Lyon, à l’occasion de la Tapage Nocturne au Ninkasi Kao

Tu es devenu parmi les Djs les plus en vogue en quelques mois, tu as joué sur de prestigieuses scènes comme l’ADE, tu produis pour des labels renomés, comment tu arrives à gérer cette nouvelle vie ?

Oui tout est allé très vite pour moi l’année dernière ! Je suis vraiment content de toutes les opportunités qui se présentent et de ce bon déroulement des choses. Pour gérer tout ça, je dois tout prévoir avec le soutien des supers équipes de PLUS Agency et Rave Alert qui m’accompagnent. Ils m’aident à ne me concentrer que sur ma musique et mes gigs, et s’occupent du reste pour me simplifier les choses.

De grands Djs comme Rebekah, Paula Temple ou beaucoup d’autres jouent tes tracks sur de grandes scènes internationales, est ce que tu penses que cela contribue à ton succès ?

Oui bien sûr, ça m’aide vraiment quand des artistes renommés soutiennent mes productions. Ils ont déjà un gros public donc s’ils jouent mes sons, ça prend plus vite. C’est fou de penser qu’il y a 3 ans à peine, je sortais en rave presque tous les week end pour voir ces artistes, qui aujourd’hui me soutiennent. Pour moi cela a pris un réel tournant lorsque Rebekah et Paula Temple ont joué deux de mes tracks à l’Awakenings il y a 2 ans. J’y étais à ce moment là, donc vous pouvez imaginer que j’étais sur un petit nuage lorsque j’ai entendu mon track dans ce temple de la Techno. Je n’oublierai jamais ce moment, particulièrement parce que j’ai pu partager ma joie avec mes potes qui étaient là et m’ont soutenu toutes ces années. Après, ça a continué de progresser, et ça me motive vraiment d’être soutenu par ces grands artistes ! Et pas seulement pour moi, mais l’influence d’autres artistes, qu’ils soient connus ou non, est un énorme soutien pour un DJ.

Tu as sorti plusieurs EPs sur des labels français comme KTK, Eradys ou Mainmise, est ce que tu as un attachement particulier à la scène Parisienne ?

Beaucoup de gens parlent seulement de Berlin comme capitale de la Techno, pour moi ce n’est pas forcément le cas. Lorsque l’on parle de la scène rave underground et brute, la scène Parisienne vient immédiatement à l’esprit.

J’ai toujours adoré jouer à Paris où il y a toujours cette atmosphère que je recherche.
Une scène brute, sans concession.

Les promoteurs parisiens m’ont donné à moi et beaucoup d’autres artistes, l’opportunité de pouvoir jouer sur scène et de faire ce qu’on aime le plus. La plus belle chose pour moi c’est le fait que les orgas te bookent pour ta musique, pas parce que tu es pote avec eux ou que tu es allé en cours avec telle ou telle personne. Paris aura toujours quelque chose de spécial à mes yeux, parce que c’est ici que tout a commencé pour moi et que le public est vraiment unique.

Tu produis des sons Trance aux réminiscences old school des années 90, quelles sont tes autres inspirations ?

Je suis de Rotterdam, et à l’époque, avant même que je sois né, la scène Gabber et Early Hardcore était extrêmement populaire. Je pense notamment aux grosses soirées comme Thunderdome, Parkzicht ou Mysteryland. Tout ça a eu un énorme impact sur moi. En grandissant j’ai été au contact de ce genre de sons et j’ai découvert ces kicks incroyables, ces vocaux et ces lignes de synthés hyper entraînantes. Mais je n’avais pas envie que ce soit trop rapide et je n’aime vraiment pas le Hardcore actuel ou les sons Hardstyle.

Donc quand j’avais 18ans j’ai commencé à produire de la Techno et à essayer de combiner les sons Techno que j’aimais, au tempo que j’aimais.
J’utilise des kicks, des samples et des vocaux old school, mais dans une nouvelle forme digitale
avec une meilleure qualité, un kick et des drops plus puissants.

C’est comme ça que je me sers de mes inspirations tout en essayant de créer mon propre style, avec du Gabber old school et des influences anciennes, utilisées de façon modernes.

Tu formes un duo avec Francky B , The Resistance, est ce que ce projet est terminé ?

Non, ce projet ne sera jamais terminé. Franky est un de mes meilleurs amis et on va revenir c’est sûr ! Quand on était jeunes on allait à l’école ensemble. Aujourd’hui le projet est un peu en standby parce que Franky est toujours en cours et que j’ai décidé de me concentrer sur ma musique, mais bien sûr on va revenir pour quelques dates sympas et de nouvelles prods.

Tu viens juste de sortir ton premier vinyle sur Rave Alert, quelles sont tes prochains projets ?

Ouais mon premier vinyle a eu beaucoup de succès et il est déjà sold out, ça me rend vraiment fier ! J’ai le luxe d’avoir du temps donc je peux produire beaucoup de tracks. Et j’ai sorti beaucoup de sons sur de très bons labels que j’aime beaucoup ces dernières années, j’ai essayé de rendre ça plus exclusif mais c’est compliqué quand tu bosses sur autant de projets cools !
Pour la suite je ne peux pas tout dire mais il y a pas mal de grosses collabs qui arrivent avec Noneoftheabove, Deep Dimension, Jacidorex, Nico Moreno et beaucoup d’autres. Je me suis découvert cet attrait pour les collabs avec d’autres artistes, parce qu’avec un autre point de vue on peut vraiment créer d’énormes bangers, et pour être honnête il y a vraiment des sons de fous qui arrivent ! Pour ce qui est des projets solo, il y a un EP qui sort le mois prochain avec des remixes de Dahryl, Buried Secrets et Kaylah. Ca s’annonce vraiment lourd et on a déjà beaucoup de soutien de gros noms de la scène. Et plein d’autres projets encore secrets !

En tant que jeune artiste, comment tu vois ton futur dans la musique ?

Vu que j’ai créé mon propre style, c’est parfois compliqué de trouver des labels pour sortir mes productions, parce que ça ne correspond pas à leur DA. Donc ce serait génial de créer mon propre label un jour et de tourner partout dans le monde avec ! Mais pour le moment je suis encore jeune, j’ai 21 ans, donc j’essaye déjà d’évoluer, d’améliorer mes prods et mes sets pour les rendre plus explosifs. Je pourrai penser aux prochaines étapes de ma carrière plus tard…

La scène Techno est de plus en plus populaire auprès du grand public, comment tu vois ce come back de la Techno sur le devant de la scène ?

Cette scène est vraiment très hype en ce moment. Principalement grâce aux réseaux sociaux je pense. Les gens voient les incroyables installations des plus grandes soirées sur leurs réseaux et veulent expérimenter ça eux même.

Quand tu fais l’expérience de l’atmosphère, des lights shows et des meilleurs artistes du monde,
tu tombes facilement amoureux.

De la liberté à laquelle tu goûtes sur le dancefloor où tu peux faire ce que tu veux, danser comme t’as envie, et n’être rien d’autre que toi même. Par exemple, il n’y a aucun souci si tu veux juste danser en boxer, ou sans tee shirt, c’est quelque chose de normal dans les soirées Techno. Je pense que c’est pour ça que de plus en plus de gens viennent, ils peuvent se libérer de leur semaine de travail, passer un week-end de fou sans penser à rien. Les jeunes ont envie de vire comme ils l’entendent, et ils essayent de plus en plus de vivre selon leur propre façon de penser, donc je pense que c’est pour ça que c’est devenu plus populaire ces dernières années.

La scène française et beaucoup d’autres en Europe s’inspirent de plus en plus des raves des années 90, est ce que tu penses que ces dernières années ont vu un retour à l’age d’or de la Rave ?

Je pense que beaucoup de gens sont fatigués de cette même Techno commerciale. Je pense qu’ils cherchent une autre forme de Techno comme la Rave, l’Indus, ou même encore la House ou la Disco. Les gens veulent plus de puissance mais le Hardcore ou le Hardstyle restent trop violents. Donc ils sont à le recherche du style parfait, et je suis content que beaucoup de gens aiment le rythme des vieux sons rave.
Tu peux vraiment ressentir le mood des gens devant toi en soirée. Personnellement, mes sets varient vraiment de l’Indus à la Rave et se terminent avec des sons Gabber old school, et tu peux voir si le public veut plus de puissance ou pas. C’est comme ça que tu peux jouer avec le public, le rendre fou et lui donner envie de plus ! Dans la plupart des endroits où je joue, je vois que les gens veulent plus de puissance et une Techno plus rave au lieu des sons plus doux que je peux jouer en intro de mes sets. Donc ouais la Rave et la Techno puissante sont de retour à nouveau !

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